« Chaque mot est un préjugé. »
Friedrich Nietzsche
Avoir beaucoup de visiteurs sur votre site web, est un objectif. Mais transformer vos visiteurs en potentiels clients, n’est ce pas le 1er objectif sur lequel travailler ! Pour cela, votre page doit être attractive, et vous devez être capables de fournir du contenu accrocheur à n’importe quel visiteur.
Quelques constats du comportement des visiteurs en général
Le temps d’attention est très court
La recherche de la perfection en ce qui concerne l’expérience utilisateur est désormais un enjeu majeur pour tous sur son site internet.
Et dans cette recherche, il y a de funestes constats* à prendre en compte :
- La lecture sur écran est 25% plus lente que sur papier
- Un internaute lit 15 mots par page en moyenne
- Un internaute passe en moyenne 8 secondes sur une page
*selon une étude menée par http://miratech.fr/publications/
Nuance quand même, ce temps de 8 secondes est une moyenne. Sur les sites corporate ce temps est plus long mais reste quand même inférieur à 30 secondes.
L’internaute ne lit pas les pages web de gauche à droite
Quand un internaute est face à une page web, son regard scanne les éléments pour trouver des informations intéressantes. Les études d’eye-tracking le montrent.
Le visiteur « scanne » rapidement un texte pour trouver une information, et donc le chemin de lecture de gauche à droite n’est plus valable. Son œil saute aléatoirement de phrase en phrase et de paragraphe en paragraphe pour trouver l’information recherchée.
L’internaute ne lit pas les pages web selon le modèle de lecture en F
En 2006, Nielsen Norman Group démontrait que l’œil avait tendance à s’attarder plus longuement sur le début du texte, pour rapidement se porter uniquement sur la droite jusqu’à se déporter de plus en plus rarement vers la gauche. D’où l’appellation de « F-Shaped Pattern ». Mais cette étude date et le comportement des internautes a changé depuis. L’internaute ne lit pas forcément vos pages selon ce modèle de lecture en F. Certaines études démontrent de modèles de lecture en Z, en alpha… en vérité l’internaute suit un modèle de lecture que lui impose la valence émotionnelle, les points d’ancrage de votre site. C’est votre design et vos mots qui lui imposent un modèle de lecture.
Ainsi, pour régulièrement innover, les équipes d’UX designer doivent constamment faire preuve d’originalité et de beaucoup de rigueur pour pouvoir atteindre un taux d’engagement de la part des visiteurs sur un site. À côté de ces métiers bien connus de l’UX, un nouveau profil assez particulier gagne de plus en plus de terrain ; l’UX writing.
Bien que nouveau, le profil de l’UX writer est tout aussi important dans la grande famille de l’UX.
Qu’est-ce que l’UX writing ?
L’UX writing est une technique de communication consiste à rédiger des contenus clairs et percutants, qui vont susciter une certaine émotion auprès d’internautes lorsqu’ils vont naviguer sur un support ou sur une interface web.
UX writing : Qu’est-ce qu’un UX writer
Un UX writer (professionnel de l’UX wording) est un véritable talent qui met son savoir-faire au service de l’expérience utilisateur. Très peu connu en hexagone, le profil d’UX writer est pourtant répandu dans les hautes sphères des grosses boîtes américaines comme Google et Apple.
Ce profil prend toute sa valeur dans la mesure où elle permet d’aborder de manière méthodologique, la conception et la rédaction des contenus afin de proposer des interfaces plus claires, rassurantes et facilement accessibles.
Travaillant en étroite collaboration avec l’équipe des UX designers, l’UX writer à généralement deux grandes missions qui consistent :
- D’une part, à prendre en considération le positionnement d’une marque dans son choix des mots et du langage afin de mettre en évidence ses principales valeurs ;
- D’autre part à concevoir des contenus propres aux différents besoins et maturités des prospects, clients, utilisateurs d’un produit ou d’un service afin de clarifier l’information pour qu’elle soit perçue par ces derniers sans ambiguïtés.
Ainsi, grâce à ces qualités poussées de professionnalisme et d’empathie, l’UX writer peut ainsi travailler sur plusieurs volets comme celui des notifications, des formulaires, des menus, des landings pages, des pages d’erreur et ceci sur la plupart des supports (application, jeux vidéo, site web, objet connecté, etc.) que nous connaissons.
À l’heure actuelle, il n’existe réellement pas encore une véritable formation diplômante qui permet de devenir UX writer. Néanmoins, vous devez avoir une très bonne plume, une grande capacité d’empathie et surtout une bonne approche en termes de méthodologie de travail.
Quelques conseils pratiques pour la rédaction UX, UX writing
Conseil 1 ; soyez concis :
Sans toutefois faire l’usage total de votre vocabulaire, vous devez avoir cette capacité à faire passer un message clair à partir d’un nombre de mots. Ainsi, chaque mot à l’écran doit avoir une place significative dans le message que vous tenez à faire passer.
Conseil 2 ; évitez les longs blocs de textes :
La plupart des utilisateurs ne sont pas toujours disposés à lire les longs textes qu’ils rencontrent lors de l’utilisation ou des échanges avec une interface. Ainsi, en UX writing vous devez trouver un moyen efficace pour pouvoir présenter de manière agréable les différents messages. Vous pouvez ainsi les découper en paragraphe assez court, pour que cela puisse facilement être assimilé par l’utilisateur. Mettez toujours les textes les plus importants en avant pour que l’utilisateur puisse facilement capter l’idée du paragraphe.
Conseil 3 ; bien définir les objectifs :
Cliquer sur x boutons pour lancer y, est plus facile à comprendre par rapport à une longue phrase descriptive visant à faire comprendre à l’utilisateur un ensemble d’éléments. Vous devez au travers de vos mots et phrases, définir l’intention d’une action.
Conseil 4 ; employez les verbes spécifiques :
Employer des verbes qui connotent des actions bien précises. Cette approche vous évite de créer des confusions au niveau de la compréhension de certaines actions à entreprendre par l’utilisateur. Ainsi, vous pouvez mettre sur pied une sorte de petite bibliothèque de verbe, pour pouvoir permettre une cohésion globale au niveau de toutes les interfaces.
Conseil 5 ; restez cohérent :
Comme avec les verbes, vous devez éviter la confusion dans l’ensemble de vos processus. Il est probablement maladroit d’employer une expression et la remplacer par une autre (généralement des synonymes) au niveau d’une autre interface de votre système. En UX writing, éviter également de changer de ton. Si vous avez opté pour une approche comique (bien que déconseillée), vous devez continuer avec cette approche jusqu’à la fin. Même chose en ce qui concerne la relation avec vos utilisateurs. Il peut avoir une confusion si vous décidez de tutoyer vos utilisateurs sur certaines interfaces du début pour les vouvoyer à la fin. Bien que cet aspect soit généralement négligé par un bon nombre d’équipes, cela peut beaucoup jouer sur l’expérience utilisateur.
Conseil 6 ; oubliez le jargon :
Dans certains cas, un projet peut être spécifique à un domaine professionnel précis ou à une certaine catégorie de personnes. Néanmoins, vous devez garder à l’esprit que l’ensemble du contenu doit rester clair et assez aisé pour quiconque arrive sur votre site. De ce fait, vous devez privilégier des mots et des expressions simples à comprendre par rapport à certains termes du jargon technique. Un point d’honneur doit principalement être mis au niveau des messages d’erreur pour que l’utilisateur puisse comprendre ce qui se passe, afin de pouvoir enclencher un autre processus qui va permettre à ce dernier d’atteindre son objectif.
Conseil 7 ; évitez de tout détailler une seule fois :
Il est important de faire passer un ensemble d’informations aux utilisateurs. Ces informations nécessitent pour la plupart du temps beaucoup de détails spécifiques très importants pour l’utilisateur et la boite qui propose le produit. Pour cela, vous devez trouver un bon mécanisme assez digeste et original pour pouvoir présenter ces informations aux utilisateurs. Évitez donc de submerger d’un seul coup l’utilisateur avec des détails qui peuvent créer une certaine confusion ou un désintéressement partiel ou total de la part de ce dernier. Pour cela, vous pouvez opter pour des liens ou tout simplement adopter une approche où des notifications apparaîtront au fur et à mesure que l’utilisateur évoluera dans son interaction avec l’interface.
Conseil 8 ; utilisez un langage compatible avec celui de niveau de maturité du personae :
À chaque projet correspond un type d’utilisateur bien précis. Ainsi, vous devez au préalable comprendre les agissements et surtout le langage utilisé par les futurs utilisateurs. Vous pouvez le faire grâce à votre capacité d’empathie, mais également grâce à des entretiens avec lesquels vous aurez l’occasion d’échanger et d’appréhender un ensemble d’éléments venant de ces utilisateurs. Vous devez de ce fait différencier votre langage professionnel utilisé lors de vos échanges en équipe avec celui qui devra être mis en avant au niveau du rendu final du produit.
Conseil 9 ; utilisez des éléments graphiques qui vous permettent réellement de communiquer :
Évitez de saturer avec des contenus textuels inappropriés. De manière naturelle, il est plus facile pour un être humain de vite comprendre un ensemble d’éléments au travers de certaines explications graphiques. Dans certains cas, il est même conseillé de faire usage d’éléments graphiques pour pouvoir faire passer un message qu’il serait difficile de comprendre à travers un long texte. Néanmoins, cela ne doit pas être une raison pour en faire trop. Raison pour laquelle, le travail en duo avec un UX designer est généralement impératif. En parfaite harmonie, vous pouvez échanger d’un commun accord sur l’utilisation et la disposition d’un ensemble d’éléments graphique.
Le temps d’attention disponible pour capter l’internaute passant sur votre site est très court. Elle se résume au temps moyen de concentration dont l’homme est capable : huit secondes. L’expérience de navigation et les mots employés sur votre site internet deviennent alors des éléments décisifs dans le succès de votre stratégie de conversion. Prenez le temps d’y réfléchir.
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